Le directeur général du groupe Sanofi, Chris Viehbacher, à la présentation des résultats du groupe en 2013, le 6 février 2014 à Paris
Le directeur général du groupe Sanofi, Chris Viehbacher, a estimé jeudi que la question du devenir des anciens médicaments en portefeuille dont le brevet a expiré n'est pas facile à traiter car ceux-ci génèrent encore un important flux de liquidités.
"Le secteur réfléchit depuis des décennies aux produits matures", a dit M. Viehbacher, interrogé lors d'une conférence téléphonique consacrée aux résultats. "Toute l'industrie est confrontée à des portefeuilles de produits matures" et "tout le monde parle avec tout le monde", a-t-il observé.
"Aujourd'hui, nous n'avons rien de précis à dire sur le sujet", a-t-il ajouté.
Pour M. Viehbacher, "ce serait bien de trouver une solution pour ces produits, mais ils génèrent une importante quantité de liquidités, et essayer de trouver une solution qui maintienne le flux de trésorerie n'est pas toujours facile".
"Si nous pouvons créer de la valeur, nous essayerons de faire quelque chose", a-t-il dit par ailleurs devant les analystes. Mais il a observé que dans le passé, "il n'y a pas eu beaucoup d'opérations dans ce domaine".
A la mi-juillet, les syndicats de Sanofi avaient confirmé l'existence d'un plan appelé en interne Phoenix, prévoyant la vente de 200 médicaments et pouvant affecter plusieurs sites.
Au début du même mois, l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné avait révélé que le groupe avait présenté début mai à son comité d'investissement le projet Phoenix visant à "se débarrasser de 200 médicaments" dont "la rentabilité est vouée à décliner" et à "réduire (son) empreinte industrielle en Europe".
Interrogée par l'AFP, l'entreprise avait reconnu "des réflexions en cours en ce qui concerne les produits matures", en ajoutant que "rien n'est décidé".